Notre monde est liquide, trop liquide
Un très grand penseur, trop oublié et dont on ne reparlera sans doute qu’à l’occasion de sa mort, Zygmunt Bauman…
Un très grand penseur, trop oublié et dont on ne reparlera sans doute qu’à l’occasion de sa mort, Zygmunt Bauman…
Pendant que les Français avaient les yeux fixes sur le vote d’un dixième d’entre eux, soit l’équivalent d’une élection régionale partielle, pour désigner un des quinze candidats qui s’opposeront en avril prochain pour l’élection du prochain président de la République, le monde n’a pas cessé de tourner.
Les peuples le disent de plus en plus clairement chaque jour : ils veulent se débarrasser de leurs classes dirigeantes.
Jacques Attali est l’invité de Caroline de Camaret dans Ici l’Europe sur France 24. Union Européenne, Brexit, Hongrie …
La tragédie d’Alep, dont nous voyons tous les jours les images, de plus en plus infernales, bat en brèche les idées reçues que répétaient tous les docteurs en géopolitique depuis vingt ans.
Dans nos démocraties chancelantes, la plupart des hommes politiques sont prêts à tout pour obtenir ou conserver le pouvoir…
A ce proverbe passé dans la sagesse populaire, dont j’ai fait le titre de cette Perspective, Nietzsche répond, dans Le Crépuscule des idoles, par son fameux « ce qui ne me tue pas me rend plus fort », locution qui renvoie, elle, à la fonction même du vaccin (inoculer le mal pour en protéger), et à cette idée, si profonde, selon laquelle un « bruit » peut détruire un ordre ou, au contraire, aider à le réinventer, selon la façon dont l’ordre est capable d’entendre ce « bruit ».
Dans un moment essentiel de la vie nationale, les dirigeants politiques français offrent un spectacle consternant. Alors qu’ils ont manifesté professionnalisme et sens de l’intérêt national après les attentats de 2015, ils semblent aujourd’hui, tous, avoir oublié qu’ils doivent incarner, en ces heures graves, les valeurs essentielles de notre pays.
Après un mois de délire footballistique, de chauvinisme sympathique et d’émotions simples, il nous faut revenir au réel. Un réel qui a continué d’avancer à son rythme, sans se préoccuper de ce qui se jouait sur les stades de France: des centaines de migrants sont morts noyés en Méditerranée, de très nombreux Américains sont morts sous les balles de leurs compatriotes, encore plus d’Irakiens et de Syriens ont été victimes du terrorisme.