Un monde si cruel
Puisque désormais, s’amorce une gouvernance planétaire, il est essentiel d’en comprendre la logique.
Puisque désormais, s’amorce une gouvernance planétaire, il est essentiel d’en comprendre la logique.
J’aurai tant voulu pouvoir écrire que le G20 est un succès total : J’aurai tant voulu pouvoir, comme le font presque tous les commentateurs, saluer sans nuance les efforts énormes des uns et des autres pour que personne ne claque la porte.
Tout va bien : les principales Bourses remontent ; les banques expliquent qu’elles ont retrouvé la confiance du public ; les augmentations de capital des entreprises se placent mieux que prévu; des plans de relance énormes ont été mis en place. Malheureusement, dès le lendemain du G20, on réalisera que rien n’est véritablement réglé.
A priori, c’est une élection qui ne concerne qu’un tout petit pays, Israël, confronté à de gigantesques problèmes sociaux. En fait, cette élection concerne le monde entier, dont la stabilité dépend très largement de celle du Moyen-Orient, qui dépend-elle même beaucoup de la capacité des Israéliens et des Palestiniens à faire la paix et à se reconnaitre.
Que se passerait-il si Nancy était bombardé par des fusées tirées depuis Luxembourg ? Si des attentats suicides avaient lieu dans les rues de Paris ? Et si des pays limitrophes de la France ne reconnaissaient son droit à exister ?
La bataille qui se joue à Gaza en ce moment ne concerne pas que les Israéliens et les Palestiniens ; elle est annonciatrice d’une évolution considérable des formes du combat entre nations, et entre nations et entités non étatiques.
FAISONS un rêve : imaginons qu’aujourd’hui nous ne soyons pas réunis dans la salle de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, mais dans la salle d’une « Assemblée générale de l’Organisation des Associations unies », nouvelle institution internationale qui rassemblerait toutes nos organisations, traversant les frontières, les couleurs, les sexes, les races, les générations, toutes décidées à servir, sous toutes les formes, un seul but : le bien commun de l’humanité.
POUR avoir préparé onze sommets des pays industrialisés, dont deux en France, je mesure la complexité de celui que la France aura à organiser les 2 et 3 juin à Evian (Haute-Savoie). Il se tiendra dans une conjoncture très particulière : la guerre en Irak, si elle a lieu, sera sans doute terminée et on en sera à répartir entre les vainqueurs, s’il y en a, les coûts de la reconstruction et les rentes pétrolières.