D’un caravansérail à l’autre
Après le dernier sommet de l’Union Europeenne, qui fut un désastre pour les pays endettés, voici qu’arrive le sommet du G20, qui ne s’annonce guère mieux.
Après le dernier sommet de l’Union Europeenne, qui fut un désastre pour les pays endettés, voici qu’arrive le sommet du G20, qui ne s’annonce guère mieux.
En survolant cette semaine l’île que se partagent Haïti et la République dominicaine, je pensais à cette réplique de Bubble, le pathétique dealer des bas fonds de Baltimore, découvrant le quartier aisé de la même ville, où vivent l’ex-femme et les enfants du policier dont il est l’indic, dans le quatrième épisode de la première saison d’une de mes séries américaines préférées, the Wire…
La démocratie américaine, dit-on, est un modèle idéal. Et depuis Tocqueville (qui l’admirait tout en décelant le risque de la voir déraper un jour en dictature), peu de gens se sont risqués à en critiquer les principes constitutionnels. Chacun y voyait en particulier un modèle quasi parfait de séparation des pouvoirs, dans l’intérêt du pays.
Alors que la crise grecque semble s’éloigner, l’arrivée à la présidence tournante de l’Union europeenne de la Pologne renvoie aux liens étroits et mystérieux entre la monnaie et la défense dans toute l’histoire humaine.
Tous les evenements du moment ( crise financière, problèmes climatiques, nucléaires ou militaires) renvoient à la nécessité d’un ordre de droit planétaire. Et donc d’une nouvelle organisation du monde.
Avec la déclaration conjointe des présidents américains et français, et du premier ministre britannique, les opérations militaires en Lybie semblent, sans que les Parlements de ces trois pays en aient débattu, entrer dans une nouvelle phase : il ne s’agit plus de protéger la vie de civils menacés, comme le demandait la résolution numéro 1973 du Conseil de Sécurité de l’ONU, mais de se débarrasser de Kadhafi.
Deux sujets en apparence sans rapport ont occupé et occupent encore les esprits : la crise financière mondiale et l’accident nucléaire au Japon. De fait, ils ont d’innombrables points communs.