Depuis que, en 1989, le dégel des dictatures a commencé, à travers le monde, les opinions des pays démocratiques ont de plus en plus de mal à assister sans réagir à l’écrasement des révolutions par des tyrans….
Cette si célèbre formule de croupier s’applique à merveille à la situation du monde, en ce début du mois d’août 2012.
Pendant que les principaux chefs d’État et de gouvernement du monde vont perdre quatre jours de leur temps précieux pour tenter de faire croire à leurs opinions publiques qu’ils peuvent régler par de vagues communiqués les problèmes de l’économie mondiale au Mexique, et ceux de l’environnement au Brésil, les dirigeants européens ont, eux, vraiment, une ultime chance de décider de leurs destins.
Si l’union européenne continue pendant quelques mois à se défaire sous nos yeux, en suivant très exactement les scénarios les plus pessimistes, ici exposés depuis des années, elle n’existera bientôt plus.
La situation du Mali nous concerne au premier plan. Cet empire fondé au 13ème siècle, berceau de mille cultures, dont celle des Dogons, est aujourd’hui un pays coupé en deux : au Sud, un gouvernement provisoire terrorisé par des militaires qui parcourent les rues, envahissent les palais nationaux et menacent les passagers aux aéroports.
A lire les sondages, qui s’accumulent sans plus se contredire, l’élection présidentielle semble jouée : Francois Hollande sera élu. Qu’est ce qui pourrait encore faire mentir ce pronostic ?
Peut-on encore espérer, à quelques jours des élections présidentielles, entendre les candidats aux élections présidentielles s’exprimer sur des sujets sérieux, de la compétence du prochain président ? On peut en douter, quand on voit la façon dont ils éludent jusqu’ici tout problème de politique étrangère…
Jacques Attali, Simone Harari et Benoît Thieulin ont lancé à la Maison de l’Europe de Paris une pétition « Pour une Eurofédération solidaire et démocratique ». Le Cercle des Européens y était.