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Le débat sur les conditions de sélection et de formation des jeunes dans les centres de la fédération française de football est révélateur du malaise français.
Le débat sur les conditions de sélection et de formation des jeunes dans les centres de la fédération française de football est révélateur du malaise français.
A la veille du trentième anniversaire de la première élection présidentielle gagnée par un socialiste en France, suivie de la première véritable alternance politique, les dirigeants socialistes sont sur un petit nuage, semblant assurés de leur victoire aux prochaines élections présidentielles et aux législatives qui suivront.
La publication du programme du parti socialiste est passée presque inaperçue : aucune voix discordante à gauche ; et presque aucune polémique à droite, sinon quelques critiques de principe. De même, le programme du front national n’a presque pas suscité de réaction de fond ; et quand la droite publiera ses propositions, on peut s’attendre à la même indifférence.
A quoi sert-il de parler des « racines » d’un pays, comme le fait le Président de la république et toute la droite, sinon à donner, implicitement ou explicitement, à ceux qui s’y rattachent un droit de propriété sur le pays, ou au moins une priorité sur les autres ?..
La perspective précédente sur le tabac ayant provoqué tant de réactions, je trouve quelques raisons d’y revenir. D’abord, personne n’a remis en cause les terrifiantes statistiques que j’avais rappelées. Tout le monde reconnait que le tabac constitue une des causes majeures de mortalité du passé et que, si rien n’est fait, son impact va grandir. Pourtant, malgré cela, beaucoup de voix se sont élevées pour s’opposer à l’interdiction que je propose…
Ces temps derniers, bien des choses se passent dans le monde. En Afrique du Nord, Afrique Sub-saharienne, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Russie, Chine, Inde. De fait, il serait plus rapide de parler des lieux où il ne se passe rien : l’Europe ; et on n’y parle que de petits scandales et de grandes dettes ; à Bruxelles, c’est pire encore : on n y parle de rien ; il n’y a même ni petit scandale ni grande dette…
Le scandale du Médiator, au cœur d’un nœud de conflits d’intérêt, est exemplaire d’une inquiétante dérive de notre système de santé. Il a déjà eu deux effets positifs en conduisant à mieux surveiller une longue liste de médicaments aux effets secondaires incertains et à mieux contrôler les relations entre les experts qui autorisent la mise sur le marché de médicaments et les laboratoires qui les produisent…
Quand on compare les discussions sur la dette publique en France avec celles qui se déroulent partout ailleurs en Europe, aux Etats-Unis ou Japon, on ne peut qu’être consterné : ici, à droite comme à gauche, le mot d’ordre est: « S’il vous plaît, ne parlons de rien qui fâche. Et pour cela, lançons quelques bons petits débats sans importance ».
A voir la façon dont 2011 commence, en Europe, on pourrait aisément broyer du noir : un chômage partout en croissance, même en Allemagne, où il est camouflé par des subventions et des statistiques trompeuses ; une crise de confiance sans précédent dans les institutions ; une présidence de l’Union confiée, sans que nul ne proteste, à un gouvernement qui bafoue ouvertement les libertés de la presse et des artistes…