Sarah contemple toujours l’homme _ le cadavre? _ gisant sur le lit. Elle semble effarée.

Pour elle, je n’existe déjà plus. Pour elle, je ne suis qu’un mort allongé sur le lit.

Elle lui prend à nouveau le poignet, le palpe longuement, puis le relâche. Elle se penche pour écouter son cœur, puis se redresse, extrêmement pâle.

Je m’approche pour mieux examiner le corps inerte; impossible de nier l’évidence: c’est bien le mien.

Il est huit heures trente-quatre du matin, ce lundi treize décembre.

Je ne me suis pas réveillé ce matin.

Je suis mort.

Ainsi commence le premier jour après moi.